Article rédigé par Thierry Arn

Depuis la nuit des temps, la famille constitue un pilier de la vie en communauté.
Dès la naissance les bambins sont entourés par des personnes aimantes qui les aideront à évoluer jusqu’à l’âge adulte. Ils pourront alors prendre leur envol dans la société. Ce cadre familial que j’aime appeler « havre de paix » permet également aux adultes de pouvoir trouver les ressources nécessaires pour relever les nombreux défis de notre société toujours plus exigeante et stressante.
Concilier vie privée et vie professionnelle
Il est donc primordial que les collectivités publiques aident les familles à trouver des solutions pragmatiques afin de pouvoir mieux concilier vie privée et vie professionnelle. A l’heure actuelle, trop de parents sont encore dans l’impossibilité de pouvoir travailler à temps plein par manque de places de crèche ou d’accueillantes familiales de jour. A une ou deux exceptions près, toutes les communes du canton de Genève possèdent de longues listes d’attente, générant un stress conséquent pour les parents. Je souhaiterais donc inciter les collectivités à augmenter leurs investissements dans les infrastructures de la petite enfance afin de pallier à ce manque.
Un excellent exemple : Aire-la-Ville
Nous pourrions par exemple nous inspirer de la crèche d’Aire-la-Ville. Cette structure de trente places a été construite en 2021. Les autorités du village ont dès le début du projet ouvert la possibilité à toutes les communes de la Champagne de louer des places dans cette institution. Toutes les collectivités de la région ont accepté cette offre et les coûts de fonctionnement sont maintenant repartis entre toutes les communes, au prorata du nombre de places. L’intercommunalité est primordiale dans ce genre de projets et doit être encouragée.
Certaines personnes pensent qu’un parent doit arrêter de travailler pour s’occuper de sa progéniture.
Certaines personnes pensent qu’un parent doit arrêter de travailler pour s’occuper de sa progéniture. En effet, selon eux, ce n’est pas le rôle des institutions de la petite enfance «d’élever» les enfants. Je pense au contraire qu’il est primordial d’offrir cette possibilité aux parents qui le souhaitent. Tout d’abord, hormis le fait que d’être 24h/24h avec son bambin à la maison ne convient tout simplement pas à certains parents, il est difficile de maintenir un niveau de vie convenable avec un seul salaire à Genève. Ensuite, le parent restant à la maison, s’il ne peut pas travailler comme il l’entend, peut être complètement coupé du monde du travail pendant la période où les enfants sont en bas âge. Les années passant, la réintégration dans le marché du travail peut s’avérer compliquée.
Les femmes sont péjorées par la situation
A ce sujet, ce sont surtout les femmes qui sont péjorées par la situation actuelle. En effet, dans la majorité des cas, ce sont elles qui diminuent, voire arrêtent de travailler.
Enfin, dans les institutions spécialisées de la petite enfance, les bambins apprennent dès leur plus jeune âge la vie en communauté et le règles de la vie en société. De nombreuses études démontrent les bienfaits de ces structures, notamment sur les capacités développées qui pourront être utilisées durant leur entrée à l’école.
En résumé, je pense que l’argent investi par la collectivité dans toutes ces structures permet de maintenir les parents dans le marché du travail, de promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes et de développer les capacités de nos enfants dans un environnement propice à leur bien-être.
